50 years of Italy at the United Nations
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Amintore Fanfani, President
of the General Assembly
Statement of welcome to Pope Paul VI's Address to United Nations in
20th General Assembly Session, 1347th meeting
October, 4 1965
Le 12
octobre 1962, le pape Jean XXIII réunissant dans la chapelle Sixtine
les représentants de 86 Etats, rassemblés à Rome pour l’ouverture du
Second Concile oecuménique du Vatican. Plusieurs d’entre nous se
rappellent qu’alors, devant la fresque du Jugement dernier de
Michel-Ange, les gouvernements furent invités à n’épargner aucun
effort, en cette bouleversante ère atomique, pour le maintien de la
paix dans le monde. Les principes de vérité et de justice, grâce
auxquelles elle pouvait être réalisée, furent amplement exposes a
Pâques, en 1963, dans l’encyclique Pacem in terris. En un geste
riche de signification, le Pontife en fit remettre le texte aux
Nations Unies. Et ici même son importance fut rappelée, au cours d’une
réunion spéciale, en février 1965.
Pour
continuer une série d’actes, déjà si éloquents en eux-mêmes, Sa
Sainteté le pape Paul VI, accueillie par notre respect et notre
gratitude, est venue aujourd’hui dans cette salle. On n’y trouve pas
de fresques lourdes d’admonition. Elle est peuplée, par contre, des
représentants de 117 Etats, venus ici pour exprimer, au cours de la
vingtième session de l’Assemblée Générale, les plus récentes
préoccupations causée par le déséquilibres, les oppressions, les
périls, le conflits qui continuent a troubler la famille humaine.
Une
si auguste présence et le motif de cette visite, particulièrement
apprécie en ce vingtième anniversaire de notre Organisation,
rappellent à nos consciences les raisons pour lesquelles peuples et
gouvernements nous ont confie des responsabilités spéciales.
La
Bible, livre sacre pour nombre d’entre nous, indique la mesure dans
laquelle tout homme sera éternellement récompense ou puni selon
l’usage qu’il aura fait des moyens et du pouvoir mis à sa disposition
pour donner travaille, pain, logement, instruction, liberté, bien-être
et paix à chacun de se semblables. Au-delà de toute croyances, ce
rappel nous incite tous à intensifier nos efforts pour nous acquitter
de notre mandat. Ainsi, la paix étant consolidée dans la vérité et la
justice, chaque homme pourra, librement et en toute sérénité,
promouvoir le progrès de tous et réaliser son propre bien-être.
Ces
mots veulent exprimer notre joie et notre gratitude pour une visite
qui nous honore si grandement, l’hommage de notre déférence au pèlerin
apostolique qui l’accomplit, et enfin l’attente de la parole que nous
nous apprêtons à écouter.
Qu’il
me soit permis d’exprimer trois vœux : que le message de Sa Sainteté
le pape Paul VI exhorte les peuples, rétablis tous dans la liberté et
dans l’indépendance, à apporter un appui croissant à l’ouvre de
justice et de progrès des gouvernements ; qu’il engage tous les Etats
à développer les dispositions les meilleures pour que l’Organisation
devienne un instrument de paix vraiment universelle ; et qu’il incite
enfin les institution des Nations Unies à prendre toujours des
décisions justes, promptes et efficaces.
Sainteté, votre visite comble de profonde gratitude cette assemblée.
Or, après les paroles du Secrétaire général, elle attend que votre
message, adresse à nous et dirige d’ici par vous au monde entier, soit
le prélude à la transformation des trois vœux, déjà exprimes, en une
certitude de liberté, de justice, de paix.
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